Je ne suis pas fier. Vraiment pas.
Quand je regarde ma vie, quand je relis avec attention mon parcours, je me dis que je suis un sale type.
Bien sur, j’ai connu des succès, j’ai remporté des victoires.
J’ai fait aussi du bien : j’ai donné, j’ai partagé, j’ai aimé, j’ai soulagé.
En revanche, j’ai aussi gagné : pour moi et souvent contre les autres.
J’ai surtout fait du mal, beaucoup de mal. Et quand mon regard se porte sur des épisodes de ma vie, je baisse la tête. Je ne suis pas fier.
Tant de personnes ont souffert ou continuent de souffrir physiquement, moralement de mes actes : lâcheté, colère, orgueil, injustice, méchanceté, domination, envie, jalousie, médisance, …
Un puits sans fond… Si vous saviez…
En mon for intérieur, je suis conscient que Dieu le sait.
Quand mes paupières se fermeront à jamais, alors je me retrouverai en face de toi, Seigneur. Et là, Seigneur, j’aurais beau faire mon spectacle de prestidigitateur, mon petit numéro de claquettes, je sais que ta lumière lèvera le voile sur toute ma vie. Oui, tu regarderas avec bonté tout ce qui fût beau dans ma vie.
Mais tu seras aussi peiné, horrifié par le mal que j’ai fait souvent avec lâcheté, parfois avec fierté et assurance, mais aussi en ton nom.
Mais seras-tu miséricordieux ? Seras-tu compatissant ? Me pardonneras-tu tout ? Au contraire, ton front ne se plissera-t-il pas, excédé, fatigué et découragé par ma constance à faire le mal ?
Mais, je sais aussi, Seigneur, que tu pardonnes tout à celui qui vient avec un coeur contrit.
Tes bras s’ouvriront pour accueillir non pas le sale type mais un pauvre type, aimé et pardonné.
“Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug, et recevez mes leçons : je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes, car mon joug est doux et mon fardeau léger.” Matthieu 11, 28-30
Et si on en parlait ensemble ? (Chat' anonyme et gratuit)
